VIH/SIDA: Les pauvres ont besoin d’accès aux traitements, aux soins et aux moyens de prévention

Publié: 15th juillet 2010

Oxfam appelle les leaders mondiaux à prendre des mesures pour soigner les millions de gens pauvres qui en ont besoin, en amont des préparatifs pour la réunion globale à Vienne autour du VIH/SIDA.

Malgré les promesses faites en 2001 par les leaders mondiaux, de rendre disponibles à tous en 2010 les traitements, soins et moyens de prévention du VIH/SIDA, on est encore loin d’atteindre ce but.

Les pays donateurs devront contribuer au moins $20 milliards US au Fond global pendant les trois prochaines années. Les pays africains pour leur part doivent honorer leur promesse d’allouer à la santé au moins 15 pourcent de l’ensemble de leurs dépenses.

Le porte-parole d’Oxfam Jim Clarken a déclaré : « Malgré une grande lacune les leaders des G8 n’ont engagé en juin que $5 milliards en plus pour la santé maternelle et celle des enfants, pendant les prochaines cinq années. Les autres donateurs ont promis encore $2.3 milliards.

« La marche-arrière des pays africains sur leurs engagements concernant l’attaque contre le VIH/SIDA est aussi inquiétante », a dit Clarken.

« Ne pas tenir ces promesses, c’est inexcusable. Les gouvernements et les donateurs ne peuvent pas déplacer les conséquences de la crise économique sur les populations les plus pauvres et vulnérables de la société, leur refusant ainsi leurs droits les plus fondamentaux. »

Oxfam appelle :

  • Aux bailleurs de fonds et aux gouvernements d’augmenter leurs allocations pour la santé, selon le Plan d’action présenté par le secrétaire-général de l’ONU.
  • Au soutien d’un impôt sur le secteur financier pour produire le financement crucial et nécessaire pour le développement.
  • Au soutien du partage des brevets par les compagnies pharmaceutiques multinationales, afin de négocier des accords sur les permis qui assureraient l’accès aux médicaments à prix réduit pour les pays en développement.

Nous sommes déjà arrivés à la date-limite. La réalité c’est que des millions de gens pauvres infectés de et touchés par le VIH/SIDA n’ont toujours pas les traitements qu’on leur a promis. Si les gouvernements du monde – du Nord au Sud – n’engagent pas de fonds en plus, alors le but de fournir l’accès universel aux moyens de prévention, aux traitements et aux soins pour le VIH/SIDA restera hors de portée.

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Les gouvernements et les donateurs ne peuvent pas déplacer les conséquences de la crise économique sur les populations les plus pauvres et vulnérables de la société, leur refusant ainsi leurs droits les plus fondamentaux.
Jim Clarken
Porte-parole d'Oxfam

Notes aux rédactions

  • Depuis 2001 les infections VIH ont diminué de 17%, et le nombre des morts est tombé 10%. Cependant 48% des gens qui ont besoin de traitements n’y ont pas d’accès.
  • Il y a plus de 33 millions de personnes qui ont le VIH, globalement, dont 70% en Afrique sub-saharienne. Un nombre croissant de ces gens sont des femmes.
  • Le Fonds global pour combattre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a sauvé environ 4,9 millions de vies depuis son début. Ce fonds a besoin d’encore $20 milliard US pour continuer son travail sous un mandat plus étendu.
  • Le préservatif féminin est le seul moyen de contraception initié par les femmes qui protège contre l’infection VIH en plus d’empêcher la grossesse non-désirée. Cependant les préservatifs féminins sont encore trop chers et trop difficile d’accès pour la plupart des femmes.
  • UNITAID est une institution internationale pour l’achat de médicaments pour traiter le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose. Elle a été créée pour améliorer la disponibilité et le prix de ces médicaments. Une de ses méthodes pour les rendre plus accessibles c’est le partage des brevets. On invite les compagnies pharmaceutiques à négocier des accords volontaires sur les permis d’utilisation, ce qui permet la production des médicaments génériques à des prix plus bas pour les pays en développement.

Contact

Nicole Johnston, +27 82 468 1905, njohnston@oxfam.org.uk