Mondelēz International accepte de s’attaquer aux inégalités dont souffrent les femmes dans la production du chocolat

Publié: 22nd avril 2013

Sous la pression exercée par les consommateurs dans le cadre de la campagne « La face cachée des marques » menée par l’organisation internationale Oxfam, le plus grand fabricant de chocolat au monde, Mondelēz International, a accepté de prendre des mesures visant à réduire les inégalités dont souffrent les femmes dans sa chaîne d’approvisionnement en cacao.

L’annonce de Mondelēz International vient s’ajouter aux engagements pris par Mars et Nestlé en la matière le mois dernier. À elles trois, les sociétés Mars, Mondelēz et Nestlé représentent 40 % du marché mondial du chocolat.

Plus de 100 000 personnes ont signé des pétitions et se sont mobilisées pour pousser Mondelēz et ses concurrents à lutter contre la faim, la pauvreté et les inégalités salariales auxquelles se trouvent confrontées les productrices de cacao. Les trois sociétés ont également reçu sur Facebook et Twitter une pluie de messages les invitant à prendre des mesures concrètes. En tant qu’actionnaire de Mondelēz, Oxfam a en outre présenté une résolution exigeant qu’une attention plus grande soit accordée à la problématique de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la chaîne d’approvisionnement ; cette résolution sera retirée compte tenu des engagements annoncés.

« Ces promesses, si Mondelēz, Mars et Nestlé les tiennent, auront des répercussions dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement en cacao, explique Judy Beals, responsable de la campagne La face cachée des marques d’Oxfam. L’autonomisation des productrices de cacao pourrait permettre d’améliorer la vie de millions de personnes, dont certaines gagnent moins de deux dollars par jour.

« Nous saluons la décision de Mondelēz de prendre ces engagements. Le programme Cocoa Life de la société constitue une bonne base pour lancer des initiatives de développement durable tenant compte de la dimension de genre ; ces nouveaux engagements viennent renforcer cette démarche et garantiront que les femmes en bénéficient autant que les hommes.

« Mondelēz doit aller au bout de ses engagements et prendre les choses en main pour assurer un moyen de subsistance durable et digne à tous les cacaoculteurs, hommes et femmes. Oxfam continuera de contrôler les actions que prendront les trois sociétés pour concrétiser leurs engagements et qui devront être précises et mesurables.

Oxfam se réjouit que Mondelēz se soit engagée à :

  • réaliser, par le biais d’organisations tierces, des évaluations d’impact sur les femmes afin d’établir leurs conditions de travail dans sa chaîne d’approvisionnement du cacao, et à en publier les résultats. La société commencera par publier les études d’impact menées au Ghana et en Côte-d’Ivoire en 2014.
  • mettre en place, d’ici le 1er avril 2014, un plan d’action précis visant à remédier aux problèmes soulevés par les évaluations et à améliorer les mauvaises conditions de travail au Ghana et en Côte-d’Ivoire. En 2018, Mondelēz publiera des plans d’action pour les quatre principaux pays producteurs participant à son programme Cocoa Life. Selon Oxfam, ces plans d’action devraient permettre aux cacaocultrices et aux ouvrières de la filière de s’assurer un moyen de subsistance durable.
  • souscrire, d’ici le 26 avril 2013, aux principes d’autonomisation des femmes définis par l’ONU. Ces principes montrent l’engagement de la société, au niveau de la direction générale, en faveur de l’autonomisation des femmes dans l’ensemble de ses opérations et, notamment, sa volonté de mesurer l’équité entre les femmes et les hommes et d’en rendre compte publiquement. Mondelēz sera le premier des trois grands fabricants de chocolat à y souscrire.
  • œuvrer avec d’autres acteurs puissants de l’industrie du cacao à l’élaboration de programmes de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans le secteur. Mondelēz collaborera avec des organisations sectorielles comme la World Cocoa Foundation et des programmes de certification, tels que Rainforest Alliance et Fairtrade, dans le but de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes.

« Ce dernier engagement montre qu’aucune entreprise n’est trop grande pour ne pas écouter ses clients. Trois des géants mondiaux de l’agroalimentaire vont modifier la façon dont ils opèrent à la demande des consommateurs, se félicite Judy Beals.

« Nous espérons que les mesures prises par Mars, Mondelēz et Nestlé serviront d’exemple au reste du secteur agroalimentaire et montreront que les consommateurs se soucient de l’incidence des entreprises sur les communautés au sein desquelles elles sont actives. Toutes les grandes entreprises du secteur peuvent et doivent prendre des mesures élémentaires, comme souscrire aux principes d’autonomisation des femmes définis par l’ONU. Faute de quoi, elles risquent d’être de plus en plus remises en question par leurs clients.

« Les dirigeants de chaque entreprise du secteur agroalimentaire devraient revoir leur mode de fonctionnement et se demander s’ils contribuent vraiment à bâtir un monde dans lequel chacun et chacune pourra manger à sa faim. Il est temps que les entreprises cessent de tergiverser et aillent résolument de l’avant. »

La campagne « La face cachée des marques » continuera de mettre en lumière les domaines dans lesquels les entreprises manquent à leurs devoirs à l’égard des communautés. D’autres actions auront lieu en 2013.

Mondelēz doit aller au bout de ses engagements et prendre les choses en main pour assurer un moyen de subsistance durable et digne à tous les cacaoculteurs, hommes et femmes.
Judy Beals
Responsable de la campagne La face cachée des marques

Notes aux rédactions

Pour en savoir plus sur les engagements pris par les trois sociétés, consulter les liens suivants : 

Documentation à la disposition des médias :

Contact

Ben Grossman-Cohen, Chargé des relations presse : Mobile +202-629-6018, bgrossman-cohen@oxfamamerica.org