Rencontre de l’ambassadeur d’Oxfam Gael García Bernal avec des réfugiés syriens en Jordanie

Publié: 13th août 2013

La star appelle la communauté internationale à trouver de toute urgence une solution à la crise syrienne

Gael García Bernal, ambassadeur d’Oxfam et acteur hollywoodien, a pris du temps sur un tournage en Jordanie pour aller à la rencontre des réfugiés syriens.

L’acteur, qui est né au Mexique et a joué dans six films nominés aux Oscars dont Babel et Carnets de voyage, a rendu visite à des familles de réfugiés vivant dans les faubourgs d’Amman, la capitale de la Jordanie, aux côtés de l’organisation humanitaire Oxfam. Gael García Bernal tourne en Jordanie depuis la mi-juin pour son nouveau film Rosewater, réalisé par Jon Stewart du Daily Show.

Il s’est arrêté pour s’entretenir avec la famille El Masry qui vient de Saida, un village situé à la périphérie de Deraa, et vit actuellement dans une maison à Safut. Ils sont 15 à vivre dans cette maison après avoir dû fuir la Syrie il y a six mois, lorsque leur quartier est devenu une zone de combat. Ils ont raconté à Gael García Bernal le traumatisme qu’ils ont subi et les cauchemars que font leurs enfants depuis lors.

Gael García Bernal appelle aujourd’hui les dirigeants du monde à trouver de toute urgence une solution à la crise syrienne. « Depuis plus de deux ans et demi, les Syriennes et Syriens fuient le conflit meurtrier qui ravage leur pays natal et où au moins 5 000 personnes sont tuées chaque mois, en moyenne, a-t-il déclaré.

« Le nombre de réfugiés syriens va bientôt atteindre la barre des deux millions. Avec Oxfam, j’ai rencontré quelques-uns d’entre eux en Jordanie, où ils s’efforcent de vivre dignement avec le peu de ressources dont ils disposent.

« J’ai rencontré des familles qui vivent entassées dans des maisons de location et des tentes et qui ont du mal à joindre les deux bouts.
« L’aide est essentielle pour ces personnes. Mais malgré les promesses de la communauté internationale, elle n’est pas suffisante. Et surtout, les gens que j’ai rencontrés n’aspirent qu’à la paix. Ils veulent retourner dans leur pays pour reconstruire leur avenir. Les discours ne suffisent plus ; il est temps de passer à l’action et d’aider ces gens qui ne rêvent que de retrouver leur vie, dans leur pays. »

Gael García Bernal s’est également rendu dans une communauté de plus de 100 familles de réfugiés syriens vivant dans des tentes dans une ferme à la périphérie d’Amman. Oxfam apporte à ces familles un soutien financier, afin qu’elles puissent notamment acheter les médicaments, la nourriture et les vêtements dont elles ont besoin. Oxfam leur a également fourni des filtres à eau pour qu’elles puissent boire de l’eau potable.
L’acteur mexicain a en outre passé du temps avec les réfugiés syriens qui travaillent bénévolement avec Oxfam en tant qu’animateurs, distribuant des bons aux familles pour acheter divers produits d’hygiène tels que de la lessive et du savon.

Environ 80 % des plus de 1,8 million de réfugiés syriens qui ont fui vers les pays voisins vivent en dehors des camps, soit dans des campements sauvages ou des logements loués à des prix exorbitants.

Selon Claire Seaward d’Oxfam, qui a accompagné Gael Garcia Bernal, « les familles que Gael a rencontrées luttent vraiment contre l’adversité. Elles sont arrivées en Jordanie en état de choc et avec très peu. Maintenant, comme tant d’autres, elles commencent peu à peu à reconstruire leur vie.

« Le nombre de réfugiés qui ont fui la Syrie augmente de jour en jour. Cette crise est d’une ampleur vertigineuse. Il n’y a plus de temps à perdre – le conflit syrien a déjà coûté la vie à plus de 100 000 personnes.

« La semaine dernière, le secrétaire d’État américain, John Kerry, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ont convenu d’organiser une conférence de paix. Des promesses similaires ont déjà été faites mais n’ont manifestement pas eu de suites. Les appels à la paix doivent désormais s’accompagner d’un engagement ferme et d’actions concrètes. »

En Jordanie, Oxfam est également présente dans le camp de réfugiés de Za’atari où l’organisation assure un approvisionnement en eau potable et des services d’assainissement. Elle a récemment achevé la construction de blocs de douche, toilettes et buanderie et coordonne également une formation en matière d’hygiène pour éviter la propagation de maladies mortelles. Oxfam a aussi dispensé des leçons d’hygiène aux enfants et mené un projet leur offrant la possibilité de décorer les carreaux des blocs sanitaires.

En début d’année, Oxfam a lancé un appel de 57,6 millions de dollars pour financer son action humanitaire au Liban, en Jordanie et en Syrie, afin de soutenir plus de 650 000 personnes au cours des 12 prochains mois. L’organisation tient à intensifier son intervention, mais actuellement l’appel est seulement financé à 28 %.

L’aide est essentielle pour ces personnes. Mais malgré les promesses de la communauté internationale, elle n’est pas suffisante.
Gael García Bernal

Notes aux rédactions

  1. Des images vidéo sont disponibles sur le fil Entertainement d’AP.
  2. Les photos de la visite de Gael García Bernal peuvent être téléchargées à l’adresse suivante :
    http://wordsandpictures.oxfam.org.uk/?c=14486&k=eeb88b4ae6
  3. Gael García Bernal ne donne pas d’interview. Pour interviewer Claire Seaward d’Oxfam ou pour plus d’informations, contacter Karl Schembri au +962 79062 5217.

Contact

Karl Schembri au +962 79062 5217.