Réaction d’Oxfam aux allocutions d'ouverture des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale

Publié: 14th avril 2011

Sur le discours de Robert Zoellick / crise alimentaire :
 
Luc Lamprière, porte-parole d’Oxfam, déclare :

"La communauté internationale était sceptique quand la France a mis la question de l’alimentation au cœur de l'agenda du G20, mais le reste du monde reconnaît aujourd’hui que ces actions ne peuvent être retardées plus longtemps."
 
"Des mesures immédiates doivent être prises pour s'attaquer aux causes profondes de la volatilité des prix alimentaires : la spéculation excessive et de la demande d’agrocarburants. Les gouvernements doivent agir pour freiner la spéculation grâce à une plus grande transparence et la régulation."
 
"L'action de la Banque mondiale sur la crise alimentaire est la bienvenue. Près d'un milliard de personnes souffre de la faim, et les pays pauvres consacrent régulièrement jusqu'à 80% de leur revenu à leur alimentation."
 
"La Banque mondiale tire la sonnette d'alarme sur la crise depuis un certain temps, mais les bailleurs de fonds ont honteusement fait preuve de négligence dans leur réponse. Les promesses d'argent au fond de la Banque mondiale n’ont pas été concrétisées, et les prix des aliments restant volatiles, la situation pourrait très rapidement se détériorer."
 
"La Banque mondiale a pris conscience des problèmes qu’affronte l'agriculture, mais elle ne peut pas tenter de résoudre seule ces problèmes, elle doit au contraire travailler main dans la main avec les Nations unies."
 
Sur le discours de Dominique Strauss-Kahn / croissance et emploi / contrôles de capitaux :
 
"Quand Dominique Strauss-Kahn déclare qu’il faut changer la vision de la croissance et ne plus la traiter avec les vieilles recettes,  il lance un défi au  G20. Le G20 débat sur la croissance durable, mais il va devoir passer de la rhétorique à l’action sur un ensemble de politiques, y compris des systèmes fiscaux plus justes."
 
"Nous nous félicitons de voir le FMI reconnaître finalement que le contrôle des capitaux est un élément légitime des outils à disposition des ministres des Finances".

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