Réaction Oxfam Haïti – incluant une réponse aux allégations selon lesquelles le personnel d'Oxfam aurait fait appel à des prostituées au Tchad en 2006

Publié: 11th février 2018

En 2011, plusieurs membres du personnel d'Oxfam ont été accusés de comportement indécent et d’avoir eu recours à des prostituées en Haïti après le séisme. Nous avons maintenant entendu parler d'autres allégations de recours à des prostituées par le personnel d'Oxfam au Tchad en 2006. Nous sommes profondément choqués et consternés par les dernières révélations. Bien que nous ne puissions pas corroborer l'information concernant le Tchad pour le moment, cela met à nouveau en évidence le comportement inacceptable d'un petit nombre de personnes et la nécessité d'adopter une approche sectorielle pour s'attaquer au problème.

Soyons clairs: leur comportement était et reste totalement inacceptable - une attaque déplorable aux valeurs que nous portons et défendons au sein d’Oxfam. Il s'agissait d'un groupe d'hommes privilégiés qui abusaient de ceux qu'ils étaient censés protéger. Ils ont également abusé de la confiance de nos sympathisants et des milliers d'employés consciencieux d'Oxfam qui travaillent partout dans le monde pour mettre fin à la pauvreté et à l'injustice.
 
La priorité d'Oxfam est de soutenir les femmes et les filles victimes de cette exploitation et de veiller à ce que ces inconduites sexuelles soient complètement éradiquées notre organisation. Notre travail de promotion des droits des femmes, en particulier dans les situations de vulnérabilité, est au cœur des valeurs d'Oxfam. En tant qu'organisation luttant pour les droits des femmes à travers le monde, nous avons la responsabilité particulière de protéger les personnes avec lesquelles nous travaillons, nos bénévoles, nos partenaires et notre personnel contre le harcèlement sexuel, l'exploitation et les abus.

L'enquête interne d'Oxfam sur les événements survenus en Haïti a abouti à la création d'un comité de protection (Safeguarding Team), à l’ouverture d’une ligne téléphonique (hotline) pour pouvoir dénoncer des agissements de manière confidentielle et à des mesures plus globales de prévention. Ces mesures aident Oxfam à mieux protéger les personnes contre les abus, le harcèlement sexuel et l'exploitation, et à empêcher de tels faits de se reproduire. Notre réponse en 2011 ne répondait manifestement pas aux normes que nous avons aujourd'hui et nous mettons tout en œuvre pour vérifier les informations concernant le Tchad. Bien que nous ayons réalisé beaucoup de changements depuis, il est clair que nous n'avons pas encore assez fait pour changer toutes les mentalités et pour mettre en place les mesures les plus fortes possibles pour protéger les personnes avec lesquelles nous travaillons à l'échelle mondiale. Nous le faisons maintenant. Mais nous devons faire beaucoup plus et agir au plus vite.
 
En tant que membres de cette organisation, nous sommes absolument attachés à notre travail et aux valeurs d'Oxfam. Nous sommes profondément blessés par ces abus et nous nous engageons à apporter de réels changements dans la manière dont nous traitons les cas de harcèlement sexuel, d'exploitation et d'abus et à la manière dont nous accompagnons les victimes.
 
Nous nous sommes engagés à changer notre culture et Oxfam l'a fait notamment pour assurer plus d'équilibre entre les sexes dans les rôles de leadership. Sur les 22 directeurs exécutifs de la confédération Oxfam, des femmes occupent maintenant 15 de ces postes. Ce mouvement se reflète également dans nos rôles de leadership régional. La directrice générale d'Oxfam International, Winnie Byanyima, dirige notre travail sur la protection contre le harcèlement sexuel, l'exploitation et les abus. Oxfam s'engage à travailler avec le gouvernement pour éliminer l'exploitation dans le secteur de l'aide humanitaire et demande maintenant une approche sectorielle.
 
Nous espérons pouvoir restaurer la confiance de nos sympathisants qui savent, comme nous, que les actions de quelques-uns ne représentent pas tout ce qu'Oxfam représente.

Contact

Attila Kulcsar in London | attila.kulcsar@oxfam.org | +44 7471 142974 | Twitter: @AttilaLondon

Simon Hernandez-Arthur in Washington | simon.hernandezarthur@oxfam.org | +1 585 503 4568 | Twitter: @SimonHernandez

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