Un an après le cyclone Idai : une région dévastée qui peine à se reconstruire

Maria, 31, with her six children with their only belongings sheltering from the rain by the side of the road.

Maria, 31 ans, s'abrite de la pluie au bord de la route avec ses six enfants. 24 heures avant la prise de cette photo, les berges de la rivière ont cédé, provoquant l'inondation de leur maison. Craignant un nouveau cyclone, ils ont rassemblé toutes leurs affaires et se sont réfugiés sur les hauteurs. Photo : Elena Heatherwick/Oxfam

Dans la nuit du 14 au 15 mars 2019, le cyclone Idai a touché terre à Beira, au Mozambique. Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe. De violentes rafales et inondations ont causé des dégâts catastrophiques, dévastant les cultures et les réserves de semences. 2,6 millions de personnes ont été plongées dans le dénuement le plus complet, sans toit ni moyens de subsistance. 

Près d’un an plus tard, plus de 8,7 millions de personnes manquent d’eau et de nourriture, et plus de 100 000 personnes vivent encore dans des abris temporaires au Mozambique.

Des chocs climatiques

Le cyclone Idai n’était pas une catastrophe isolée. Une série d’événements climatiques extrêmes de plus en plus graves et fréquents a décuplé son impact. Une sécheresse due à El Niño et intensifiée par le changement climatique a sévi pendant plusieurs mois en Afrique australe avant qu’Idai ne frappe. Les terres étaient donc plus vulnérables aux inondations. À peine six semaines plus tard, un nouveau cyclone, Kenneth, s’est abattu sur la côté Nord du Mozambique. Pour la première fois dans l’histoire, deux violents cyclones tropicaux ont frappé le Mozambique pendant la même saison.

Elsa, 39,  a community activist at a hygiene kit distribution in Mandruzi resettlement camp.

Elsa, 39 ans, militante communautaire, à un point de distribution de kits d’hygiène, dans le camp pour personnes déplacées de Mandruzi. Ces kits ont été distribués après des inondations qui ont contaminé l’eau et engorgé les latrines du camp. Photo : Elena Heatherwick/Oxfam

Des inégalités croissantes

Les changements climatiques ont des répercussions dévastatrices pour tout le monde. Or, les inégalités – entre les riches et les pauvres, entre les sexes – s’accentuent souvent en temps de crise, ce qui signifie que les impacts sont ressentis différemment au sein des communautés. 

Les populations pauvres sont toujours les plus touchées. À Beira, une ville qui a été ravagée par Idai, les personnes les plus durement frappées sont celles qui vivaient dans des abris de fortunes, vulnérables aux inondations et aux rafales du cyclone. 

Les femmes et les filles sont également confrontées à un fardeau supplémentaire. Leurs tâches domestiques et leur travail de soin non rémunéré ont augmenté à cause du cyclone. Elles doivent parcourir de plus grandes distances pour se rendre aux points d’eau et aux installations sanitaires, ce qui augmente leur risque d’être confrontées à des violences. En outre, seule une fraction des femmes détient des titres fonciers officiels. Elles sont donc moins en mesure de protéger leurs terres lorsqu’elles peuvent y retourner en toute sécurité.

Notre action

Oxfam a lancé une intervention humanitaire de grande envergure après le cyclone. Malgré les difficultés logistiques, les équipes d’Oxfam, en coordination avec les partenaires locaux, ont aidé 788 168 personnes au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwe, y compris des communautés dans certaines des régions les plus reculées. L’aide d’urgence que nous avons apportée au lendemain du cyclone a notamment consisté à :
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Distribuer des couvertures, de l’aide alimentaire, des nécessaires d’hygiène, du matériel de cuisine et des bons à échanger contre de la nourriture et d’autres denrées essentielles.

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Installer des latrines et des pompes à eau dans les camps.

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Assister les familles pour prévenir la propagation des maladies transmises par l’eau.

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Organiser des séances de sensibilisation à l’égalité entre les genres afin d’aider à prévenir l’intensification des violences contre les femmes qui survient souvent après une telle catastrophe.

Oxfam soutient actuellement les communautés pour qu’elles puissent faire face aux changements climatiques, en aidant par exemple les petit-e-s exploitant-e-s agricoles à diversifier leurs cultures et à adapter leurs techniques agricoles.

Aujourd’hui, un an après le passage du cyclone Idai, nous sommes solidaires des communautés qui continuent à se relever et nous rendons hommage aux femmes qui, bien qu’ayant tout perdu, travaillent encore sans relâche pour se soutenir mutuellement et reconstruire leur vie.

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La crise climatique détruit déjà la vie de millions de personnes. Elle affecte le plus durement les personnes qui y ont le moins contribué.

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, et nous devons agir dès maintenant.

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