Peu d’Haïtiens se montrent prêts à se déplacer dans des camps situés en dehors de la ville

Publié: 8th février 2010

La population des camps se dit peu informée à propos des plans de relocalisation

Port-au-Prince, Haiti: Moins du tiers de la population dans un des plus grands camps de réfugiés de Port-au-Prince se déclare prête à se déplacer dans d’autres camps situés en dehors de la ville, d’après un sondage-éclair mené par Oxfam international. Si de nouveaux camps organisés s’ouvrent proche de leur ancien lieu de résidence, cette proportion grimpe à près de 75 % des répondants.
Le sondage révèle aussi le manque d’information publique disponible concernant les plans de relocalisation des camps de réfugiés. Alors que 63 % des gens ont entendu parler de tels plans gouvernementaux, personne n’en a entendu parler directement par le gouvernement et personne n’a été consulté – 13 % en ont entendu parler par des amis, 10 % par les radios locales, 1 % par les organisations non gouvernementales.
Les personnes interrogées s’accordent à demander que ces nouveaux camps couvrent les besoins essentiels d'abris, de nourriture, d’eau et des services médicaux et qu'ils offrent des emplois et des écoles.
« Les conditions de vie de la population des camps doivent être rapidement améliorées. Actuellement, de nombreux sites n’offriront pas suffisamment de protection quand la saison des pluies commencera. Celle-ci, en l’absence de systèmes de drainage et d’assainissement adéquats, menace de détruire les abris et de causer des problèmes de santé publique. Or, si de nouveaux camps sont organisés, les gens ne devraient pas être forcés de s’y rendre. Il faut également, dans tous les cas, veiller à réduire la criminalité et à protéger les groupes vulnérables, comme les femmes et les enfants. Enfin, il ne faut pas oublier que les camps sont des solutions temporaires et ne doivent pas être installés comme des taudis permanents hors des limites de la ville, » déclare Marcel Stoessel, directeur de l’urgence pour Oxfam en Haïti.

En savoir plus

Voir un version plus large de l'image Avant/Aprés de l'ancien terrain de golf de  Petionville, ou Oxfam utilise le systeme d'irrigation du terrain de golf pour distribuer de l'eau aux alentours du camps
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Si de nouveaux camps sont organisés, les gens ne devraient pas être forcés de s’y rendre.
Marcel Stoessel
Directeur de l’urgence pour Oxfam en Haïti

Notes aux rédactions

Le 3 février 2010, Oxfam a mené un sondage-éclair auprès des gens qui ont perdu leurs maisons lors du tremblement de terre, afin de comprendre mieux l’opinion de ces populations à propos de la décision gouvernementale d’établir de nouveaux camps. 110 personnes ont été interrogées (56 femmes et 54 hommes, tous chefs de famille), au Petionville Golf Club à Delmas, Port-au-Prince.

Oxfam qui travaille en Haïti depuis de nombreuses années, opère actuellement auprès de 80 000 personnes. Ses domaines d’intervention sont l’eau, l’assainissement, la promotion de l’hygiène, les abris temporaires, le travail rémunéré et la distribution de biens essentiels. Ses actions visent à rejoindre 500 000 personnes.