Protection des civils en 2010

Faits, chiffres et la réponse du Conseil de sécurité des Nations unies

Publication date: 9 mai 2011
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En 2010, des millions d'hommes, de femmes et d’enfants ont été tués, violés, déplacés, blessés, ou recrutés de force suite aux conflits armés qui ont traversé le monde. Qu'ils soient pris entre deux feux ou délibérément pris pour cible, les civils souffrent trop souvent de façon disproportionnée du fait des conflits.

L'obligation première de protéger les civils touchés par les conflits incombe aux gouvernements nationaux et aux parties en conflit. Toutefois, lorsque ces acteurs sont incapables ou refusent de s'acquitter de cette obligation, la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), a la responsabilité de reconnaître les souffrances des populations prises dans les conflits et d’adopter les mesures nécessaires pour les protéger. Ce document examine l'impact des conflits armés sur les civils en 2010, et invite le Conseil de sécurité à développer une approche davantage éclairée et systématique en matière de protection des civils dans les conflits armés.

Ce rapport est publié à la veille de la réunion annuelle du Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection des populations civiles lors des conflits armés, qui se tient le 10 mai à New York. 

Depuis 2009, un groupe de travail d'Oxfam s'active à sensibiliser les principaux organes des Nations unies et missions onusiennes de maintien de la paix sur la nécessité d'impliquer les communautés affectés par les conflits afin d'améliorer l'efficacité du mandat de protection de ces missions.

Principales recommandations

  • Tous les Etats devraient travailler activement à la protection des civils, en en faisant l'une des pierres angulaires des politiques nationales et étrangères, et devraient recourir à la médiation et aux moyens diplomatiques pour prévenir la violence et intervenir autant que possible en amont d'un conflit pressenti ;
  • Le Conseil de sécurité devrait s'assurer que des mécanismes, formels ou informels, sont mis en place afin d’être tenu informé de graves atteintes et enjeux relatifs à la protection dans des pays qui ne se trouvent pas à son agenda ;
  • Le Secrétaire général des Nations unies devrait fournir des informations systématiques et en temps opportun sur les menaces auxquelles sont confrontés les civils, y compris sur des sujets qui ne sont pas inscrits à son agenda ;
  • Toutes les missions politiques et de maintien de la paix devraient contribuer à collecter, consolider et analyser systématiquement diverses données relatives à la protection des civils.