Irak

Yasmin, réfugiée syrienne, vit depuis six ans en Irak. Elle a pu monter sa propre boulangerie grâce au Programme de réponse à la crise en Irakienne (ICRRP) financé par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement). Crédit : Noor Tahir / Oxfam

Depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003, la population irakienne (environ 33 millions de personnes) n’a connu que de brefs intermèdes de paix relative, différents intérêts continuant de s’affronter pour le pouvoir. Depuis 2014, Daech a pris le contrôle de vastes zones du territoire national, dont plusieurs grandes villes. Des millions d’Irakiennes et Irakiens se sont enfuis, et il y a un besoin urgent d’aide humanitaire.

Oxfam en Irak

En Irak, Oxfam s’efforce de renforcer la résilience des populations dans les zones de conflit en réhabilitant les services de base et en intervenant à plus long terme dans les domaines de l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) et de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance en situation d’urgence (EFSVL), en coordination avec les administrations et des partenaires locaux. 

Nous mettons également en œuvre nos compétences en matière de plaidoyer pour influencer la conception de l’aide humanitaire, en vue de garantir et de protéger les droits de toutes les personnes affectées par le conflit qui déchire actuellement le pays. 

Avec ses partenaires, Oxfam a mené des programmes WASH, EFSVL, de protection et de promotion de la justice entre les femmes et les hommes, qui ont bénéficié à plus de 400 000 Irakiennes et Irakiens. 

Dans les gouvernorats de Diyala, Kirkouk et Salah ad-Din, qui comprennent des territoires situés de part et d’autre des frontières contestées, nous travaillons auprès de communautés aussi bien rurales qu’urbaines. 

Notre action

  • Nous apportons une aide d'urgence aux personnes fuyant les zones de conflit en leur fournissant de l'eau potable et des rations alimentaires, et en leur distribuant de l’argent liquide ou des coupons électroniques pour les aider à subvenir à leurs besoins essentiels. 
  • Nous réhabilitons les infrastructures de distribution d’eau, installons des équipements sanitaires et soutenons les activités de promotion de l’hygiène. 
  • Nous fournissons des moyens de subsistance aux personnes déplacées ou rentrées chez elles, ce qui leur permet d’accéder à des revenus là où elles se trouvent. Le souci d’égalité entre les femmes et les hommes est intégré dans l’ensemble des activités de protection, notamment le recensement des services, la fourniture d’informations et la distribution d'argent liquide, ainsi que le dialogue régulier avec les communautés. 
  • Avec le recul de la ligne de front, Oxfam prévoit d’étendre ses opérations à de nouvelles régions du centre de l’Irak et, notamment, d’établir à Bagdad un bureau de coordination nationale des activités de plaidoyer. Ce bureau permettra également des interventions pilotées par nos partenaires en cas de crise dans la ville et les environs.

Notre intervention à Mossoul

Depuis le 9 juillet 2017, la ville de Mossoul a été reprise à Daech par les forces de l’armée irakienne. Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays, et ses environs étaient sous le contrôle de Daech depuis juin 2014.

Petit à petit, les habitant-e-s commencent à rentrer chez eux. Sur les 900 000 personnes qui avaient fui la ville, 200 000 sont déjà revenues pour reconstruire leur vie. Ces familles continuent toutefois de faire face à de graves risques : représailles, explosions, mais aussi un manque d’eau potable, de soins de santé et d’autres services de base. Les hommes, les femmes et les enfants de retour à Mossoul ont besoin d’être correctement informés, de recevoir les garanties de sécurité nécessaires, mais aussi une aide des organisations humanitaires, et de pouvoir accéder aux services sociaux.

L’action d’Oxfam

Depuis le lancement de la campagne militaire pour reprendre Mossoul, Oxfam a porté assistance à plus de 300 000 personnes touchées par le conflit. Oxfam fournit de la nourriture et de l’eau potable, et prend des mesures de protection dans les camps et différents quartiers du district de Mossoul. Ses travaux de réhabilitation de la station d’épuration de Gazlani ont permis de mettre en place la première source d’eau potable locale dans Mossoul-Ouest.