Le sommet sur le climat organisé par Ban Ki-Moon risque d’être une énième occasion manquée d’empêcher le changement climatique d’aggraver la faim dans le monde
Depuis la dernière conférence des chefs d’État et de gouvernement sur le changement climatique, il y a cinq ans, les catastrophes liées au climat ont coûté près de 500 milliards de dollars à travers le monde. Mais le coût est également humain, avec plus de 650 millions de sinistrés et plus de 112 000 morts. Des femmes et des hommes souffrent en outre de la faim en conséquence du changement climatique.
Le sommet sur le climat, qui se tiendra le 23 septembre 2014 sous l’égide de l’ONU, reflète l’inertie générale dans la lutte contre le changement climatique. Ce sommet doit sortir les responsables politiques et le secteur privé de leur inertie.
Dans son dossier de presse intitulé « Sommet de Ban Ki-moon : à quand la fin de l’inertie ? », Oxfam analyse les engagements que les États et les acteurs du secteur privé s’apprêtent à présenter lors du sommet et révèle qu’ils ne sont pas à la hauteur des besoins pressants.
Oxfam appelle les États à :
- Renouveler leur engagement vis-à-vis de l’objectif de 2 °C, et convenir de nouveaux objectifs chiffrés pour l’élimination progressive et totale des émissions fossiles d’ici la seconde moitié du siècle
- Augmenter d’année en année leur financement de la lutte contre le changement climatique pour atteindre l’engagement de 100 milliards de dollars par an en 2020, et participer à la capitalisation du Fonds vert pour le climat à hauteur d’au moins 15 milliards de dollars sous forme de dons, sur les trois premières années
- Convenir d’actions spécifiques, mesurables et définies dans le temps, selon leur responsabilité et leurs capacités financières, pour réduire les émissions de GES avant 2020 afin de parvenir à limiter le réchauffement à moins de 2 °C
- Soumettre des engagements ambitieux initiaux pour la conférence de Paris sur le climat d’ici au printemps 2015, selon leur responsabilité en matière d’émissions et à leurs capacités financières, et se préparer à mobiliser ensuite des financements en fonction des besoins, dans le cadre d’un effort international, collectif et équitable
et le secteur privé à :
- Balayer devant sa porte afin d’augmenter et d’accélérer la réduction à court terme de la quantité absolue des émissions, conformément aux données scientifiques sur le climat, et fixer des objectifs pour abandonner progressivement et totalement les combustibles fossiles dans leurs opérations
- Intensifier ses appels en faveur d’une réglementation officielle et d’accords internationaux rigoureux, portant notamment sur l’efficacité énergétique, les investissements dans les énergies renouvelables, la réduction des subventions aux combustibles fossiles, et l’augmentation du financement pour l’adaptation au changement climatique
Pour plus d’informations sur l’analyse présentée en annexe du dossier de presse, consulter le document (en anglais) : The UN Climate Summit's public-private action announcements: Sorting the promising from the greenwash