En ce début d’année 2024, le monde est en prise avec des niveaux d’inégalités sans précédent, engendrés par des systèmes eux-mêmes fondés sur un patriarcat néolibéral, colonial, raciste et hétéronormatif. Malgré les progrès réalisés en matière de respect des droits des femmes et d’inclusion des personnes LGBTQIA+, des mouvements mondiaux bien financés, sous la bannière de la lutte contre l’« idéologie de genre », s’évertuent à rétablir les normes patriarcales, à infiltrer les institutions de défense des droits humains et à exacerber la polarisation, le fondamentalisme, la xénophobie et les politiques antidémocratiques.
Enracinée dans l’héritage colonial, les structures patriarcales et les inégalités raciales, l’économie mondiale concentre les richesses entre les mains des sociétés transnationales et des élites religieuses et politiques au détriment des pays du Sud. Quelques privilégié·es en profitent, exacerbant la vulnérabilité et les risques pour celles et ceux qui subissent des oppressions et des inégalités croisées. Le travail rémunéré et non rémunéré des femmes, ainsi que l’exploitation des minorités racisées, constituent la pierre angulaire de cette économie mondiale. Ce modèle économique injuste accélère la dégradation de l’environnement et le dérèglement climatique. Il est urgent d’opérer une transition féministe et juste vers des alternatives durables et équitables.
Le militantisme féministe intersectionnel ouvre la voie à un monde plus équitable, en remettant en question les binarités néfastes et les relations non durables avec les environnements naturels. Oxfam s’engage à plaider de toute urgence pour la transformation, en soutenant les mouvements féministes intersectionnels pour un avenir socialement juste et inclusif.