Une année en images : ce que nous avons accompli avec vous en 2019

Plus de 1 800 personnes ont participé au Trailwalker d’Oxfam Intermón à Girone (Espagne) en 2019. Photo: Jaume Sans Curià/Oxfam

Plus de 1 800 personnes ont participé au Trailwalker d’Oxfam Intermón à Girone (Espagne) en 2019. Une fois de plus, les équipes ont démontré leur force et leur solidarité en recueillant près de 520 000 euros dans l’objectif de fournir de l’eau potable à 115 000 personnes en Afrique et en Amérique latine par le biais de différents projets. Photo : Jaume Sans Curià/Oxfam

Sécheresses, tempêtes, séismes, inondations, incendies, glissements de terrain, maladies et guerres – l’année 2019 a connu nombre de catastrophes et de conflits. Pourtant, nous avons été des millions à nous unir pour appeler à la lutte contre le changement climatique, à la fin de l’injustice, à l’éradication de la pauvreté, et à faire entendre la voix des personnes vulnérables.

Nous n’avons pas réussi à régler tous les problèmes du monde en 2019, mais avec nos partenaires et nos bénéficiaires, et grâce à votre aide, nous avons poursuivi notre action pour sauver des vies et construire un avenir meilleur pour tous.

Nous avons soutenu les plus vulnérables

Exil et déracinement

Après avoir fui les violences à leur encontre au Myanmar, les réfugié-e-s rohingyas sont désormais installé-e-s depuis deux ans au Bangladesh, vivant dans des camps surpeuplés et inadaptés, où la moindre tempête ou catastrophe naturelle les plongerait dans le dénuement le plus complet.

Grâce à votre aide, nous avons creusé des puits et installé des points d’eau, des toilettes et des douches. Nous avons également distribué des produits d’hygiène essentiels et travaillé avec des bénévoles de la communauté afin de diffuser des informations sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène pour rester en bonne santé et éviter la propagation des maladies.

Aki* est une réfugiée rohingya de 18 ans qui travaille comme bénévole communautaire pour Oxfam en promouvant de bonnes pratiques d'hygiène auprès des autres réfugié-e-s. *Prénom modifié. Photo : Dorothy Sang/Oxfam

En 2019, nous avons ouvert la plus grande station d’épuration jamais construite dans un camp de réfugiés, qui a la capacité de desservir 150 000 personnes. Aki se tient devant un camion qui achemine les eaux usées des latrines du camp à la nouvelle station d’épuration, où elles peuvent être traitées en toute sécurité.

Survivre en zone de guerre

Au Yémen, le conflit prolongé et dévastateur a conduit près de 10 millions de personnes au bord de la famine. L’économie est anéantie. D’innombrables habitations et infrastructures ont été détruites.

Malak*, 13 ans, a dû se marier très tôt pour sauver son jeune frère Shadi*, d’environ 5 ans, qui a perdu sa jambe et avait besoin d’une prothèse. La famille vivait déjà dans des conditions déplorables après avoir fui les combats pour se réfugier dans un endroit plus sûr. Elle vit maintenant dans un camp de personnes déplacées. *Prénom modifié. Photo : VFX ADEN/Oxfam

Plus de 24 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence et nombre d’entre elles n’ont d’autre choix que de recourir à des solutions désespérées pour échapper à la faim. Oxfam leur porte assistance en fournissant de l’eau potable et des services d’assainissement, y compris dans des zones difficiles d’accès.

Nous soutenons les familles par des distributions d’argent en liquide pour leur permettre d’acheter de la nourriture ou du bétail sur les marchés locaux, et par des programmes de travail rémunéré en espèces afin de leur fournir une source de revenus.

Des vies dévastées

Dans la nuit du 14 au 15 mars, le cyclone Idai a touché terre au Mozambique. Des rafales allant jusqu’à 170 km/h et de fortes pluies ont causé des dégâts considérables et dévasté la vie de plus de 2,6 millions de personnes au Zimbabwe, au Malawi et au Mozambique. Dans certaines régions, des habitations, fermes et terres agricoles ont été entièrement détruites.

Fainesi, 65 ans, porte de l’eau fraîchement puisée dans un seau donné par Oxfam, au camp de Bangula, dans le Sud du Malawi. Fainesi, sa famille et ses voisins ont dû quitter le village de Chikazi après que leurs maisons se sont effondrées pendant les inondations causées par le cyclone Idai. Photo : Philip Hatcher-Moore/Oxfam

À peine six semaines plus tard, un nouveau cyclone, Kenneth, s’est abattu sur le Mozambique. Avec ses partenaires, Oxfam a acheminé de l’eau par camion à la population, fourni des latrines temporaires avec des installations pour se laver les mains, distribué des seaux, des réservoirs d’eau souples et des nécessaires d’hygiène, et formé des bénévoles pour promouvoir l’hygiène auprès de la population.

Nous avons agi face au changement climatique

Alerter, préparer

Le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes vont de pair ; ils font des ravages et détruisent des vies dans le monde entier. L'année 2019 a été marquée par des inondations, des sécheresses et des incendies.

Oxfam a lancé l’alerte et s’est employée à préparer les communautés et à les soutenir en cas de catastrophe. Nous avons porté assistance aux communautés vulnérables pour qu’elles puissent mieux résister au changement climatique et faire face aux aléas de l’avenir.

Dans la communauté de Naranjo, située dans le « couloir de la sécheresse » du Guatemala, le changement climatique sépare déjà des familles entières. Photo : Valerie Caamaño/Oxfam

Mariana López se souvient du jour exact où son mari Ernesto a quitté la maison sans savoir quand il reviendrait. La sécheresse a dévasté les récoltes de la famille et Ernesto n’a pas trouvé de travail sur les terres voisines. Dans ces régions, les familles survivent grâce au travail agricole effectué par les hommes ; les femmes n’ont pas la possibilité de gagner un revenu.

Oxfam travaille aux côtés de ses partenaires pour aider les communautés rurales du Guatemala à s’adapter aux conditions de sécheresse et à lutter contre la malnutrition, en distribuant des compléments alimentaires aux enfants, en plantant des cultures résistantes à la sécheresse et en fournissant de l’eau potable et des installations sanitaires.

Renforcer la résilience face à un avenir incertain

Bien que les conflits soient un facteur majeur de déplacement, il n’est pas le seul ni même le plus important. En réalité, les catastrophes imputables au changement climatique forcent plus de 20 millions de personnes par an à se déplacer – toutes les deux secondes, une personne est chassée de chez elle par un cyclone, une inondation ou un incendie. Ce sont le plus souvent les communautés les plus pauvres et vulnérables, et surtout les femmes, qui paient le prix le plus lourd de la crise climatique.

Hagosa Demowez, mère célibataire de trois enfants, participe à l’Initiative de résilience rurale R4, lancée par Oxfam en partenariat avec le Programme alimentaire mondial, dans le district de Barka Adisibha, en Éthiopie. Photo : Petterik Wiggers/Panos pour Oxfam

Plus de 52 millions de personnes dans 18 pays d’Afrique australe, orientale et centrale souffrent de la faim. En cause, le dérèglement climatique, aggravé par la pauvreté et les conflits.

L’Initiative de résilience rurale R4 donne aux agricultrices et agriculteurs ainsi qu’aux familles pauvres de nouveaux moyens pour affronter les risques climatiques. Ce programme leur donne accès à une assurance abordable en cas de sécheresse et à un crédit, afin de les aider à faire des économies. De plus, il les soutient dans leur lutte pour renforcer leurs communautés par le biais de projets environnementaux ainsi que leur résilience face au changement climatique.

Nous avons aidé les communautés à défendre leurs terres

Près de 2,5 milliards de femmes et d’hommes dans le monde survivent grâce à des terres collectives qui leur fournissent de quoi se nourrir. Cependant, les entreprises et les gouvernements cherchent trop souvent à tirer profit de ces terres et à se les approprier à des fins agricoles ou pour des projets d’infrastructures ou miniers. Les communautés sont de plus en plus nombreuses à défendre leurs droits, mais elles sont menacées, parfois expulsées violemment, et certaines personnes sont même tuées.

« La compagnie a essayé de nous convaincre par tous les moyens possibles, ils ont même soudoyé les autorités, mais la communauté a quand même refusé. Ils continuent d’exercer des pressions, en disant que si cette génération n’accepte pas, peut-être que la prochaine le fera. » Photo : Savann Oeurm/Oxfam

Au Cambodge, un groupe de femmes du village de Tang Malou se rend à pied dans la zone de la forêt appelée « le triangle », qui a une signification religieuse pour la population de la communauté. La communauté a récemment remarqué que des gens abattaient les arbres dans ce secteur de la forêt. La Highlander Association et l’Indigenous Community Support Organization (ICSO), toutes deux partenaires d’Oxfam, aident la communauté à demander un titre foncier communal afin de protéger cet espace forestier.

Nous avons milité pour l’égalité et le partage équitable

Les personnes qui cultivent, pêchent et transforment notre nourriture reçoivent une part de plus en plus petite du prix à la consommation de leur production. Dans certains cas, cela signifie que celles qui produisent ce que nous mangeons connaissent elles-mêmes la faim.

Du thé, ou plutôt de la poussière de thé. Une femme montre la ration mensuelle de thé que reçoivent les travailleuses et travailleurs de ce secteur. La poudre est si fine, qu’elle passe au travers du tamis. « Les mains qui ont bâti la plantation et qui travaillent dur pour nous apporter le thé que nous aimons tant n’en reçoivent presque pas elles-mêmes. »  dit-elle. Photo : Roanna Rahman/Oxfam

La campagne La face cachée des prix d’Oxfam vise à lutter contre la pauvreté, la souffrance et les inégalités dans la chaîne d’approvisionnement qui se termine dans nos assiettes. Nous faisons pression pour que les supermarchés et les entreprises du secteur alimentaire fassent preuve de plus de transparence, protègent les travailleuses et travailleurs, soutiennent les petits producteurs, hommes et femmes, et luttent contre les inégalités entre les genres.

Nous avons lutté contre les violences faites aux femmes

La justice de genre est au cœur de toutes les activités d’Oxfam : les femmes et les filles sont souvent les membres les plus vulnérables de notre société et les moins en mesure de s’exprimer.

Au cours de sa vie, 1 femme sur 3 sera confrontée à des violences sous une forme ou une autre. L’éradication des violences faites aux femmes et aux filles est donc un volet essentiel de notre travail.

Oxfam s’emploie à aider les femmes et les filles qui ont été confrontées à des violences, à sensibiliser l’opinion publique, à changer les attitudes et à dire « ça suffit »

Des victimes de violences apprennent à écrire la lettre « e » pendant une séance d’alphabétisation au Foyer féminin de Bria, en République centrafricaine. Photo : Aurélie Godet/Oxfam

En République centrafricaine (RCA), une femme subit des violences sexuelles ou sexistes presque toutes les heures. Il est souvent difficile pour la plupart d’entre elles de surmonter ce traumatisme et de se reconstruire. Oxfam soutient les femmes en mettant en place des séances d’alphabétisation afin qu’elles puissent apprendre à lire, à écrire et à s'autonomiser. A l’issue des trois mois de cours, nous leur offrons le nécessaire pour qu'elles lancent leur propre activité, ainsi qu’une formation de base en comptabilité et en gestion.

Nous avons défendu l'accès à l’eau pour tou-te-s

Bien que la République démocratique du Congo (RDC) soit le pays le plus riche en eau en Afrique, des millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable.

Ndaondi Ruhaliza porte un tuyau en plastique utilisé pour la conduite d’eau à Malinde. Photo : Alexis Huguet/Oxfam

Oxfam construit actuellement ce qui est sans doute la plus longue conduite d’eau alimentée par gravité jamais mise en place par une ONG dans l’une des régions les plus reculées du pays. Une fois terminée, cette conduite fournira de l’eau potable à près de 20 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et à plus de 80 000 personnes vulnérables dans les quatre principales villes environnantes

Nous avons plaidé, marché et pris la parole – à vos côtés

Nous avons porté la voix des personnes les plus vulnérables et les plus touchées par le changement climatique auprès de la communauté internationale. Nous avons fait en sorte qu'elles soient entendues, aussi éloignées soient-elles, en soutenant leurs appels à la justice et à l’équité avec toute la force de notre réseau mondial. Leurs voix, nos voix, vos voix : ensemble, nous avons parlé haut et fort et poursuivi nos actions afin d’exhorter les gouvernements et les organisations à agir maintenant pour le bien commun.

Marche pour le climat, Madrid, 2019. Photo : Pablo Tosco/Oxfam

En 2019, nous avons marché en solidarité avec des millions d’entre vous pour appeler à des actions rapides et efficaces afin de lutter contre le changement climatique.

Grâce à votre aide, nous recommencerons l’année prochaine, et chaque année, jusqu’à ce que nous mettions fin à la pauvreté.