Oxfam a nommé les deux coprésidentes de la Commission indépendante sur les comportements sexuels répréhensibles : Zainab Bangura et Katherine Sierra

Publié: 16th mars 2018

Zainab Bangura, ancienne sous-secrétaire générale des Nations unies, et Katherine Sierra, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale, présideront ensemble une commission indépendante sur les comportements sexuels répréhensibles, la redevabilité et le changement de culture au sein d’Oxfam.

Cette Commission indépendante a été constituée à la suite de comportements de harcèlement et d’abus sexuels par des membres du personnel d’Oxfam dans plusieurs pays, dont le Tchad et Haïti, et la manière dont Oxfam a géré les faits à l’époque.

Mme Bangura occupait récemment encore les fonctions de représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles en situation de conflit. Elle a auparavant été ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en Sierra Leone.

Mme Sierra a été vice-présidente de la Banque mondiale pour les ressources humaines et le développement durable. Elle a codirigé un groupe de travail mondial de la Banque mondiale sur la lutte contre les violences basées sur le genre.

Mesdames Bangura et Sierra prennent la tête d’un groupe indépendant d’expert-e-s du monde entier qui examinera dans le détail les politiques, les pratiques et la culture internes d’Oxfam en matière de prévention et de protection du personnel, des bénévoles et des bénéficiaires.

Les autres membres de cette Commission indépendante seront :

  • Aya Chebbi, cofondatrice du collectif Voice of Women Initiative et présidente fondatrice du mouvement panafricain de jeunesse Afrika Youth Movement
  • James Cottrell, ancien responsable mondial de l’éthique et de la responsabilité sociale chez Deloitte
  • Musimbi Kanyoro, PDG du Fonds mondial pour les femmes
  • Birgitta Ohlsson, ancienne ministre des affaires européennes en Suède
  • Katharina Samara-Wickrama, directrice du programme sur les questions touchant les femmes au sein de l’Oak Foundation.

La participation d'expert-e-s supplémentaires est en cours de confirmation et sera communiquée ultérieurement.

Cette commission indépendante présentera un rapport avec des recommandations à l’attention d’Oxfam et de l’ensemble du secteur humanitaire pour développer une culture de tolérance zéro à l’égard de l’exploitation, du harcèlement et des abus sexuels. Les conclusions et les recommandations de la Commission indépendante seront rendues publiques.

« J’ai souhaité m’engager dans cette Commission indépendante car il est essentiel de déterminer ce qui n’a pas fonctionné par le passé, si les mesures prises par Oxfam depuis 2011 ont permis de réduire les risques et quelles mesures supplémentaires peuvent à présent être mises en œuvre pour garantir, en cas de nouveaux incidents, une réponse appropriée, en particulier vis-à-vis des victimes », explique Katherine Sierra. Je me réjouis à l’idée de travailler avec les autres commissaires pour identifier les enseignements difficiles mais essentiels tant pour Oxfam que pour les secteurs humanitaire et du développement en général. »

« J’admire depuis longtemps le travail d’Oxfam et des autres organisations humanitaires dont le personnel risque souvent sa vie pour aider autrui dans des situations terriblement difficiles, a déclaré Zainab Bangura. C’est pourquoi nombre d’entre nous se sont profondément inquiété-e-s en apprenant les révélations sur les agissements de certains membres du personnel d’Oxfam en Haïti. Nous veillerons à placer les personnes ayant subi des abus au cœur de nos travaux lors de nos recherches pour comprendre comment améliorer la sécurité de toutes et tous dans le secteur humanitaire. »

Pour Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam : « Nous sommes reconnaissant-e-s à ces femmes et ces hommes éminent-e-s qui ont accepté de siéger à cette Commission indépendante. Oxfam a conscience que l’indépendance de la Commission est primordiale si l’on veut assurer nos partenaires, le public et surtout les personnes qui ont subi des abus de l’entière transparence des travaux. Nous devons à présent nous assurer qu’Oxfam et notre secteur met tout en œuvre pour garantir la sécurité et la dignité de toutes les femmes et tous les hommes en contact avec nous. »

La création de cette Commission indépendante fait partie d’une série de mesures qu’Oxfam entreprend pour améliorer la prévention et la protection. Au cours des trois dernières semaines, Oxfam a triplé ses financements alloués à la prévention et la sécurité, et a doublé les effectifs de ses équipes chargées de ce travail. L’organisation a annoncé de nouvelles mesures pour qu’aucun membre de son personnel ne puisse recevoir une référence au nom d’Oxfam sans que celle-ci soit dûment approuvée par une personne autorisée à ce faire. Oxfam s’est engagée à collaborer avec les autres acteurs du secteur à l’élaboration d’un système de passeports humanitaires qui empêcheraient les personnes ayant eu des comportements inappropriés de passer d’une organisation à une autre.

L’organisation a également renforcé ses processus d’alerte et encourage les personnes qui ont vu ou subi des faits d’abus ou d’exploitation de la part de membres du personnel d’Oxfam à se manifester: +44 (0) 1 865 47 2122

Notes aux rédactions

 

 

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