Gouvernance pour un système alimentaire résilient

Publication date: 30 mai 2011
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La production alimentaire mondiale actuelle est suffisante pour nourrir les sept milliards de personnes qu'abrite notre planète. Pourtant, près d'un milliard d'entre elles souffrent encore de la faim. Ce document s'intéresse aux raisons expliquant pourquoi ce scandale mondial persiste, ainsi qu'aux solutions possibles. Sa thèse centrale soutient que l'accès à l'alimentation est aussi important que la quantité de nourriture produite. Il plaide en outre que, dans un monde de volatilité des prix alimentaires, de changement climatique et d'autres types de chocs et de pressions, le développement de la résilience du système alimentaire revêt une importance cruciale.

La section 1 du document est consacrée aux mesures requises au sein des pays en développement, avec un accent particulier sur la généralisation de la fourniture de systèmes de protection sociale à destination des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Cette section s'intéresse également au défi plus vaste consistant à réduire la vulnérabilité à la faim et à renforcer la résilience dans les pays en développement. 

La section 2 porte sur les actions à mettre en oeuvre à l'international, notamment et avant tout la lutte contre l'augmentation vertigineuse de la volatilité des prix alimentaires observée ces dernières années. Cette section propose une série d'actions requises pour réduire la volatilité et protéger les personnes pauvres. 

La section 3 est consacrée aux moyens permettant d'atténuer la précarité actuelle de l'équilibre mondial entre l'offre et la demande alimentaires, par le biais de politiques destinées à réduire la demande. Bien que les décideurs aient raison de vouloir augmenter la production alimentaire, une série de facteurs (dont le changement climatique, l'épuisement des ressources en eau, la concurrence sur les terres, les questions de sécurité énergétique et la baisse des rendements agricoles) suggère que cela ne sera pas facile. 

Pour terminer, la section 4 envisage les manières de mettre en oeuvre ces priorités, tant pour ce qui est des domaines où se trouvent les principales opportunités politiques que du type de réformes institutionnelles internationales requises. Elle explique tout d'abord pourquoi une action multilatérale est si essentielle pour la justice alimentaire et propose une série de réformes cruciales concernant le système multilatéral actuel, afin de renforcer son efficacité en termes de surveillance, de prise de décision et de mise en oeuvre.