labour rights

La pandémie de Covid-19 a aggravé l’ampleur des inégalités en Afrique de l’Ouest et précipité des millions de personnes dans la pauvreté. Elle offre cependant aux gouvernements ouest-africains une opportunité unique d’investir massivement dans des politiques de lutte contre les inégalités en augmentant les dépenses publiques, en rendant les systèmes fiscaux plus progressifs et en luttant contre le chômage et le travail précaire.

La pandémie de COVID-19 s’est abattue sur un monde très mal préparé pour y faire face. Parmi les pays évalués au regard de l’indice ERI 2020, un sur six seulement consacrait un budget suffisant à la santé. Au moins un tiers des travailleurs et travailleuses dans plus de 100 pays ne disposaient d’aucune protection du travail comme les congés maladie.

Aujourd'hui, les inégalités ont atteint des niveaux extrêmes en Afrique de l'Ouest. Un petit nombre croissant de personnes est devenu incroyablement riche, tandis qu'une majorité de citoyens se voient refuser l'accès à une éducation de qualité, des soins de santé et des emplois décents. Les gouvernements de la région sont pourtant les moins engagés d'Afrique dans la réduction des inégalités.

L’indice d’Oxfam de l’engagement à la réduction des inégalités (ERI) montre que les gouvernements d’Afrique de l'Ouest sont les moins engagés de tout le continent en matière de réduction des inégalités. S’ils ne font rien pour renforcer radicalement leur engagement à réduire les inégalités, la crise risque de s'aggraver.

D’après la nouvelle édition de l’Indice de l’engagement à la réduction des inégalités développé conjointement par Oxfam et Development Finance International, le Nigeria et Singapour figurent parmi les États dont les politiques publiques alimentent les inégalités.

En 2015, 193 chefs d’État ont promis de réduire les inégalités conformément à l’objectif 10 des ODD (objectifs de développement durable). Cette seconde édition de l’indice de l’Engagement à la réduction des inégalités (ERI) repose sur une nouvelle base d’indicateurs, couvrant désormais 157 pays, qui mesure les actions prises par les États en matière de dépenses sociales, de fiscalité et de droit du travail : trois domaines qui se révèlent essentiels à la réduction de l’écart entre les riches et les pauvres.

Development Finance International et Oxfam viennent d’établir le premier indice qui mesure l’engagement des États à réduire l’écart entre les riches et les pauvres. Cet indice repose sur une nouvelle base de données d’indicateurs, couvrant 152 pays, qui mesure les actions prises par les États en matière de dépenses sociales, de fiscalité et de droits du travail.