Un retard dangereux 2 : le coût de l'inaction

En 2011, la Somalie a connu une famine dévastatrice qui a tué plus d'un quart de million de personnes. À la suite de cette tragédie, les dirigeant·es de la région se sont engagé·es à mettre un terme aux situations d’urgence liées à la sécheresse avant 2022. La communauté internationale voulait s’assurer que les erreurs qui ont conduit à la famine ne se répéteraient pas. La prochaine fois, le monde tiendrait compte des mises en garde et agirait avant l’heure pour éviter ce genre de catastrophe.

Pourtant, un peu plus d’une décennie après la famine de 2011, et même si la sonnette d’alarme a été tirée à plusieurs reprises ces deux dernières années, les initiatives visant à tenir cette promesse restent timorées. Une fois de plus, nous réagissons trop tard et avec trop peu de moyens pour éviter la crise.

Depuis la publication en 2012 du premier rapport « Un retard dangereux », Oxfam et Save the Children, soutenus par l'Observatoire Jameel, examinent ce qui a changé et n'a pas changé dans le système humanitaire depuis 2011. Ils expliquent comment celui-ci doit évoluer pour permettre et financer intégralement les actions d'anticipation. Alors que la crise climatique va s'aggraver, le système actuel doit changer rapidement afin de relever les défis auxquels nous serons confrontés dans les années à venir.